Ce vendredi 25 avril, le lycée Descartes de Rabat a eu l'immense honneur d’accueillir Laila Slimani, l'une des voix majeures de la littérature francophone contemporaine. Née à Rabat, Laila Slimani a suivi toute sa scolarité dans les établissements français de la capitale marocaine avant d'obtenir son baccalauréat en 1999... justement sur les bancs du lycée Descartes. Son retour dans son ancien établissement a donc eu une dimension particulièrement émouvante, autant pour elle que pour les élèves et les enseignants.
Durant près de deux heures, l’autrice de "J’emporterai le feu", son dernier roman, a échangé librement avec des lycéens passionnés, qui avaient travaillé en amont sur son œuvre. À travers des questions préparées ou spontanées, les élèves ont pu découvrir l’envers du décor de l'écriture : les routines d'une écrivaine au quotidien, ses sources d'inspiration, ses doutes parfois, et ses ambitions littéraires.
Laila Slimani a partagé avec sincérité ses souvenirs du lycée Descartes, évoquant ses premiers émois littéraires, les enseignants qui l'ont marquée, et le chemin parcouru depuis cette époque. Elle a également expliqué combien son ancrage marocain, son regard de femme, et ses multiples appartenances culturelles nourrissent son écriture.
Au fil des échanges, le jardin du lycée s’est transformé en un véritable espace de dialogue vivant entre une autrice accomplie et des jeunes lecteurs avides de comprendre le monde à travers les mots. Entre rires, confidences et réflexions plus graves sur la liberté, l'engagement ou le pouvoir des récits, la rencontre a illustré ce que la littérature peut offrir : des passerelles entre les générations, les cultures et les expériences de vie.
Comme souvent lors de visites d’écrivains en milieu scolaire, ce moment privilégié a permis de démystifier l’acte d’écrire et de rendre la création littéraire plus accessible. Nombreux sont les élèves qui sont repartis inspirés, peut-être avec l’envie secrète, eux aussi, de "porter le feu" de leurs propres histoires.
Un moment fort qui restera sans doute longtemps gravé dans les mémoires.